Les Monuments disparus
Le Couvent et Hôpital de la Charité
Certains textes ci-dessous sont extraits du livre écrit par André Marcel: « Quillan Histoire Populaire » en vente à l’Office du Tourisme.
Couvent Saint-Dominique (Rue du) – Située dans le quartier de la Hille et voisine au XVIII° siècle de la rue de l’hôpital, la rue du Couvent Saint-Dominique reste à localiser. En 1804, elle portait le nom de rue Saint-Dominique. Une partie des locaux du couvent ayant été acquise par la Nation pour y établir la caserne de gendarmerie, la rue prendra le nom de rue de la gendarmerie dans le courant du XIXe siècle. Prolongeant vraisemblablement la rue du Berger, elle joignait l’actuelle rue Anatole France (ancienne rue de l’Hôpital) et le quai de la Hille.
Le couvent de la Hille
Après la croisade contre les Albigeois du XIII° siècle, le Bourg de la Hille installa ses maisons dans une presqu’île formée par l’Aude et le ruisseau du Coulant (appelé alors Canaléto) qui, à cette époque reculée, arrivait du Moulin des Près, passait derrière la Poste par la rue des Trois-Quilles, empruntait l’actuelle rue Anatole-France, pour traverser ensuite en diagonale la place de la République, et se jeter enfin dans l’Aude à l’endroit où se trouve aujourd’hui la boutique de fleurs de la Grand’rue.
Dans sa course, le Canaléto frôlait les murs du couvent des Augustins appelé couvent de la Hille, qui occupait alors la totalité de la place Paulin Nicoleau, avec, en son milieu un petit cimetière, et dans le bâtiment ouest, sa chapelle conventuelle. Mais les crues sauvages de ce cours d’eau noyant trop souvent la totalité de la ville basse, on le déplaça au XV° siècle à l’endroit où vous le voyez aujourd’hui.
Au XVI° siècle, pendant les atroces guerres de religion entre catholiques et protestants, les bâtiments du couvent de la Hille furent gravement endommagés, sa chapelle saccagée et ruinée, tandis que les moines terrorisés se dispersaient. Un siècle plus tard, en 1647, les Dominicains, ordre nouveau fondé par St Dominique en 1206 pour lutter contre les Cathares, prirent possession du couvent de la Hille en s’installant dans les locaux demeurés habitables. . Mais s’y trouvant très vite à l’étroit, ils relevèrent les ruines de l’ancien couvent des Augustins. C’est donc à eux que nous devons le grand bâtiment qui borde notre rue Anatole-France, et le beau portail à fronton triangulaire qui s’ouvre face à la rue Félix-Armand. Les Dominicains se maintinrent dans ce couvent restauré selon les caractéristiques du style Louis XIV jusqu’à la révolution de 1789, époque à laquelle ils disparurent tout à fait, comme la plupart des ordres religieux.
Le couvent de la Hille, fut bientôt vendu comme bien national à M. Pinet, riche bourgeois qui venait d’ouvrir une importante manufacture de laine à Quillan. C’est lui qui en fit don à la commune en 1808. Mais entretemps il avait complaisamment prêté quelques salles à la municipalité qui y installa ses services après le violent incendie qui ravagea, en 1793 l’immeuble où se trouve notre club du 3e âge. – La municipalité n’y resta pas longtemps.
Le couvent de la Hille fut précipitamment transformé en hôpital militaire pour héberger et soigner les soldats de l’an II, la France étant en guerre contre l’Espagne alliée à la Prusse et à l’Autriche. Dans le fronton de la vieille porte fut alors fixée une plaque de marbre noir portant les armes de Quillan et l’inscription “ charité ” en lettres d’or. Cet hôpital fut occupé par l’armée jusqu’à la fin des guerres d’Empire en 1815, date à laquelle il redevint le siège de l’administration municipale d’où le nom “ d’ancienne mairie ” qu’on lui donne encore aujourd’hui.
La rue Anatole France était appelée la rue de l’Hospice. Les sœurs Augustines y soignaient les malades et les vieillards abandonnés, uniquement grâce à la charité publique.
Les Pénitents Blancs
La Confrérie des Pénitents Blancs.
Extrait du livre de André Marcel; " QuillanHistoire Populaire " En vente à l'Office de Tourisme. La Chapelle ou Eglise des Pénitents blancs. En fait, cette maison qui abtritait la Chapelle n'a pas disparu. Située dans une maison de la rue...